Lorsque le désir d'enfant est là, toute notre attention est mise sur ce désir. Et lorsque ça prend plus de temps que ce qu’on voudrait, le désir se transforme en obsession. Et ce désir crée énormément de stress dans notre corps, dans notre esprit et aussi dans la relation amoureuse parce que la grossesse n’arrive pas au rythme où on voudrait que ça arrive encore plus dans un parcours de PMA. Comment le yoga et les massages peuvent nous aider à la réalisation de ce projet, la conception d'un bébé ?
Voici quelques clés à travers mon interview avec Anne-Lise Pernotte, co-auteur du livre « avoir un enfant à 40 ans ». à propos des effets du yoga et des massages en préconception.
Depuis quelques années, on entend beaucoup parler du yoga prénatal, du yoga postnatal, du yoga pour les bébés… Mais on ignore souvent que le yoga peut intervenir en amont d’une grossesse pour faciliter la conception…
Lorsqu'une femme désir une enfant et qu'elle prends la pilule contraceptive depuis plusieurs années, normalement, les cycles reprennent immédiatement leur rythme normal et les règles suivantes surviennent un mois après. Ainsi dans les meilleures des cas, l'ovulation peut avoir lieu dès le premier cycle. Sauf que chez certaines femmes, les cycles peuvent mettre plusieurs mois à reprendre leur rythme normal.
Ainsi la femme doit reprendre conscience de son corps pour se reconnecter à son corps de femme, et à son utérus. En effet, la femme a de meilleures chances de conception si son corps et son esprit sont en harmonie.
Le yoga va accompagner la femme dans cette prise de conscience et refaire circuler l'énergie qui a pu stagner au niveau du bassin et de l'utérus.
Puis de manière plus concrète, le yoga va stimuler le système reproducteur dans le sens ou:
cela améliore et augmente la circulation sanguine pour que celle ci atteigne les organes reproducteurs et amène plus d’oxygène dans les ovaires. Des ovaires bien oxygénés sont plus sain, ce qui peut aider lors de problèmes liés aux ovaires comme des ovaires polykystiques.
Renforce le système immunitaire en augmentant les globules blanc : un corps sain et en forme a davantage de chance de donner la vie
Quelle partie du corps travailles-tu en particulier ?
Travailler toute les parties du corps est primordial pour une bonne circulation de l’énergie et du sang (de la tête au pied). Car les difficultés de concevoir sont souvent lié à des blocages énergétiques et/ou emotionnels. La pratique va délier, débloquer tout ça et chaque partie du corps est finalement lié au système reproducteur :
travailler les zones bas du dos /hanches / bassin pour libérer les toxines et l’énergie souvent accumulé dans la zone de l’aine; stimuler les ovaires et la production d’hormone dans l’utérus
les jambes : améliore l’irrigation sanguine de la région pelvienne
au niveau de la tête : (par des postures ou exercices respiratoires) on stimule l’hypothalamus qui va libérer plus d’hormones, ainsi que l’hypophyse qui contrôle, notamment, les glandes qui sécrètent les hormones sexuelles
Quel travail sur le psychisme ? Penses-tu que le yoga peut être un précieux allié pendant un parcours de PMA ?
Lorsqu’on désire avoir un enfant, c’est une pulsion vraiment très puissante et toute notre attention est mise sur ce désir. Mais lorsque ça prend plus de temps que ce qu’on voudrait, ça devient une obsession et crée énormément de stress dans notre corps, dans notre esprit et de ce fait dans la relation amoureuse parce que la grossesse n’arrive pas au rythme où on voudrait que ça arrive. Cette obsession et stress est amplifié dans un parcours de PMA.
Ici l'objectif premier va être d'apporter de la détente par le lâcher prise et d'être dans l'accueil et l'acceptation de ce parcours long qu'est la PMA. Ainsi apprendre à vivre le moment présent, prendre le bonheur dans les moindres petites choses du quotidien, vivre tout simplement et profiter des bons moments que la vie apporte avec son amoureux.
L’attente dans un tel parcours peut être très longue et le stress très grand, alors j’essaie de donner une impulsion positive à la femme en attente pour qu’elle profite du moment présent qu’elle prenne conscience que la vie elle faite de moments extraordinaires.
Le yoga permet de développer la gratitude envers ce qui existe là, maintenant, plutôt que de se concentrer sur ce qui n’existe pas. Car mettre trop d’attention sur ce qui va moins bien, ça peut aussi détruire ce qui va bien moralement.
Biensûr, tout ça est facile à dire, je sais, mais la pratique du yoga aide vraiment à rester positive et enthousiaste au quotidien malgré les difficultés et trouver du plaisir et du bien-être dans la vie.
Et en agissant pour atteindre un état de bien-être, nous allons sécréter des hormones de bonheur !
La pratique doit-elle être quotidienne pour avoir des résultats ?
la pratique posturale non pas nécessairement, 2 fois par semaine c’est bien mais une fois c’est déjà super. C’est la régularité qui est importante pour installer, au fur et à mesure des séances, un mieux-être, une détente mentale qui se répercute dans le quotidien.
Dans tous les cas, la femme en parcours de PMA ne doit pas venir au yoga par contrainte ou par dépit, la pratique doit être un plaisir pour en ressentir les effets. Elle ne doit pas se sentir coupable si un jour elle ne peut venir ou même si elle n'en n'a pas envie. Le parcours de PMA est suffisamment contraignant pour en rajouter.
Tu pratiques aussi les massages, en quoi sont-ils complémentaires avec le yoga ? Qu’apportent-ils de plus ?
Les massages en préconception travaille dans le même sens que le yoga. C’est a la fois un massage de détente mais aussi énergétique dans le sens on va stimuler des zones par des points d’accupression.
Ce massage rejoint les bienfaits du yoga mais d’une manière passif pour la femme.
reconnecte la femme à son utérus
préparer le corps et l’esprit (là encore) à accueillir bébé
permet déverrouiller les blocages, et les tensions énergétique qui peuvent freiner la conception
relance et harmonise le système reproducteur
relaxe profondément et recentre la femme sur son projet de maternité
Lien vers le podcast de l'interview : ici